mardi 31 mars 2009

Le français en son, image et en ligne récompensé

Bel après-midi au Palais de l'Unesco de Beyrouth, en ce dernier jour de mars, mois consacré à la célébration de la francophonie à laquelle le bureau du Moyen-Orient de l'Agence Universitaire de la Francophonie, basé dans la capitale libanaise y a activement participé en organisant deux concours pour encourager l'expression francophone par des approches ludiques et modernes.

Branle-bas pour la remise des prix aux lauréats de ces deux défis culturels "Dites-le en image" et "Dites-le en ligne" lancés par cet organisme dont la mission est de consolider la coopération universitaire en français dans le monde et en l'occurence dans la région du Moyen-Orient. Concours adressés donc à toute personne résidente dans un des pays suivants : l'Arabie Saoudite, Bahreïn, Djibouti, Égypte, les Émirats Arabes Unis, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Koweit, le Liban, Oman, Qatar, la Syrie, les Territoires Palestiniens et le Yémen.

Le thème des concours portait, vous l'avez deviné sur les VIièmes Jeux de la Francophonie qui auront lieu au Liban dans leurs volets sportifs et culturels.


"Dites-le en image", le concours du meilleur court-métrage francophone proposait aux jeunes de 18 à 28 ans de réaliser des films sur les activités sportives qui seront disputées durant ces Jeux et qui sont l'athlétisme, le basket-ball féminin, la boxe, le football masculin, le judo et le tennis de table. Les deux meilleures réalisations sélectionnées ont été "Grand Prix", le film d'animation de Charbel Torbey qui a remporté le premier prix et le reportage "Le sport entre amateurs et professionnels" de Marwa Boutari et Zeina Cherkawi, toutes deux étudiantes à l'Universitaire Arabe de Beyrouth.

Quant au concours du meilleur blog francophone ou "Dites-le en ligne", il s'agissait de créer sur la Toile, un support de communication dédié aux disciplines culturelles de ces mêmes Jeux et qui sont la chanson, le conte, la danse, la littérature, la peinture, la photographie et la sculpture.

Honneur au "coq perché sur un cèdre", le blog de ma créatrice qui a été classé premier par le jury du concours suivi par "Adaphonie" de Aida Soufi et deux classements ex-aequo en troisième place "Il était une fois à Téhéran" de Hediyeh Sabahi et "La francophonie partout" d'Aline Aoun que je vous invite à découvrir.


http://adaphonie.hautetfort.com/
http://koochebagh.over-blog.org/ ; http://lartfrancophone.canalblog.com/

Sur cette photo, le visage dévoilé des lauréats entourés des officiels, excepté celui de Hediyeh Sabahi qui réside en Iran.

Photo An-Nahar

samedi 28 mars 2009

Un art, des textes et un clavier

Jour 3

La benjamine des finalistes, c'est elle.

Elle compose ses textes et sa musique.

Sur une portée, elle aligne des notes et des mots qui s'accordent.

De sa voix chaude, elle chante au nom de l'enfance qui ne comprend pas.

"Pourquoi ont-ils fait ça ?", "Sont-ils désolés ?" autant d'interrogations qu'elle se pose.

Un jour, peut-être le saura-t-elle.

Son clavier continue à résonner, en total harmonie, de la douce musique à nos sens.

Elle, c'est Miguèle Issa. C'est avec elle, que le rideau se ferme sur la palette des portraits talentueux du Pays du Cèdre.


Sept candidats, sept finalistes qui en défendront ses arts aux Jeux de la francophonie 2009.

jeudi 26 mars 2009

Un art, un portrait des mille et une nuits

Jour 2


Kan yama kan, fi kadim el zaman...


Il était une fois, il y a fort longtemps, Elle. Une fille aux cheveux longs couleur auburn née sous une bonne étoile. Celle qui fait rêver petits et grands. Par la magie de sa voix, elle les emporte dans des royaumes lointains où djinns, ogresses, princes et princesses se côtoient.

Sur un tapis volant, l'Orient elle nous raconte qu'il y a très longtemps, dans les contrées du désert, un homme s'était épris d'une belle qui portait son prénom au point d'en perdre la raison. Il lui chantait son amour en prose et en vers ; chose qu'il ne fallait point faire en ce temps-là. De sa belle née dans la nuit, à jamais il en fut séparé.

Sauf que la vie fait bien les choses et que la fille aux cheveux longs couleur auburn née sous une bonne étoile, nourrie par le talent de sa grand-mère et de son père, repris le chemin des troubadours et de ses aînés en narrant légendes et contes de "Petite lentille et autres histoires douces et cruelles".

Elle, c'est la fille aux cheveux longs couleur auburn qui file les mots, tourne les pages, traverse les continents, courtise petits et grands avec ses mythes et fables pour leur plus grand bonheur .

Elle, c'est Layla Darwiche, la derviche conteuse de l'Orient d'aujourd'hui.

mercredi 25 mars 2009

Un art, un portrait avec des mots pour le peindre

Elles sont trois. Avec les mots elles s'expriment. Elle les brassent avec enchantement, chacune avec son talent.

Avec elles, c'est en beauté que la saga des portraits prend fin.

Je vous les présente : la première leur prête sa plume, avec la deuxième ils voyagent dans le temps jusqu'au pays des mille et une nuits et la troisième les loue et leur compose des mélodies.

Les voici, les voilà. Tour à tour, un jour ; une artiste.

Jour 1
Ma première puise dans son encre, y trempe sa plume. Sur sa page blanche, des lettres, des mots, des phrases prennent formes. Des personnages aussi. Elle leur brode un lieu, une existence et les fait vivre.

Etudiante en philosophie, influence sans doute paternelle, elle a taquiné un temps la muse et a remporté en 2004, avec son recueil "Alba Rossa", le prix de la Traductière, concours de poésie de l’Université Paris-Sorborne, ouvert à tous les étudiants des établissements supérieurs français et francophones. En voici, quelques vers :


"Comme un linceul, la pâleur de tes joues
m’apprend qu’on a pris ma terre
et qu’à cet autel, à cette dalle d’ermite
que rongent les herbes inquiètes,

Tes lèvres de silence mourront sur mes mains"

Cette année-là, elle recevra également le prix de la nouvelle francophone à Issy-les-Moulineaux.

Juillet 2006. Un été qui lui fait revivre ce qu'elle avait vécu 20 ans plus tôt. Avec ses deux amies bloggeuses, un récit est né "Beyrouth, été 2006". Trois regards, trois styles différents sur la folie meurtrière et l'inaction des uns et des autres cet été-là. Trois jeunes femmes qui pendant trente-trois jours ont tenu leur journal qu'il soit en ligne ou sur papier. Dans son récit, elle témoigne de son vécu, de celui des autres, de l'actualité et pose un regard réfléchi sur les émotions qui en découlent.

Suivra en février 2008, l'adaptation d'une pièce de théâtre "un cauchemar en trois mouvemements" à partir de son texte et des extraits du blog d'une des auteures montée et interprétée à Paris par Nadine Malo, comédienne d'origine libanaise.

Très tôt elle a chaussé ses ballerines, a dansé transporté par la musique et a évolué "nourrie de l'enseignement de sa mère" (dixit Elle). C'est sur scène qu'elle puise aussi son inspiration, le théâtre étant cette autre corde tendue à son arc. Créer une chorégraphie en y mêlant texte, son et une image, tel est son art. Son spectacle "How they thought a table is a table" ou "Comment ils ont cru qu’une table était une table" présenté en 2007 à Beyrouth l'illustre merveilleusement bien.

L'inspiration ne s'arrête pas là.

En 2008, la Grande Bleue lui porte chance. Sa nouvelle "La ballade de Myriam" remporte le Grand Prix de la Méditerranée décerné par le Forum des Femmes de la Méditerranée. Forum qui organise chaque année son concours de nouvelles adressé aux femmes du pourtour méditerranéen dont le thème pour l'édition 2008 portait sur l' "Escale".

C'est elle qui a été sélectionnée pour représenter le Liban aux Jeux de la francophonie 2009 dans la catégorie "littérature".

Elle, c'est ma première artiste de ce jour, elle c'est Caroline Hatem.

samedi 21 mars 2009

Diouf, ce grand invité, veilleur de la francophonie

C'est avec grande émotion que je vous raconte ma rencontre avec Abdou Diouf.

Une rencontre qui aurait pu en être une. La voici, je vous la raconte.

Le palais de l'Unesco avait déroulé son tapis rouge pour accueillir ce soir à Beyrouth, le Secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie et célébrer en ce 20 mars, la journée mondiale de tous ceux et toutes celles qui partagent cette même langue qu'est le français.

Après les mots de bienvenue, la scène s'était muée en un arbre à palabre avec pour animateur et maitre de cérémonie, le représentant de la célèbre chaine du monde francophone, le sympathique Patrick Simonin. Chanteurs et danseurs finalistes libanais des VIièmes Jeux de la francophonie avaient admirablement interprété l'amour, la fraternité, l'intégration, l'injustice, l'absurdité, la solidarité et l'indifférence des hommes sur des airs connus et aussi sur des compositions personnelles.

Ils étaient là tout joyeux.

Les danseurs du Beirut Dance Studio emportés par “Les bourgeois” et “Quand on n’a que l’amour” du chanteur du plat pays, avec leurs entrechats, pas chassés et pirouettes sur demi-pointes ont enchanté le public sur une chorégraphie de Nada Kano.

Cynthia a fait résonner sa voix avec l’Aigle Noir de Barbara, Anthony et ses musiciens ont compati un temps avec “Le mendiant” ; leur propre composition. Cheryl, l’Alice Dona de la soirée, avec son hymne à l’immigré et sa chanson “Je ne suis pas de là”, a fait vibrer les coeurs. Miguèle et sa chanson “Pourquoi ont-ils fait ça” en duo avec Anthony aux claviers ont prêté leurs voix à celle d’un enfant incompréhensif face à la cruauté des hommes. Karim et son copain, au regard caché par une casquette, ont scandé la langue de Molière sur des airs de rap. Ils ont ensuite repris tous en choeur, “La langue de chez nous”, d’Yves Duteil, magnifique poème à cette "langue belle qui porte son histoire à travers ses accents".

Une belle surprise avec Rajery, prince de la valiha, cette cithare, symbole traditionnel musical de Madagascar, et en finale Stéphanie Blanchoud et ses compagnons, lauréate de la catégorie "chanson" aux Jeux 2005 du Niger.

Bien calé dans mon fauteuil, j'avais attendu docilement jusqu'à la fin de la célébration pour me joindre aux officiels et participants et vivre ce moment rêvé, celui de la rencontre pour présenter mes hommages à Son Excellence au nom de ma créatrice, celle sans qui je n'aurai pas vu le jour. Celle qui m'a donné la voix et les mots pour le dire. Ces pages que vous lisez, je lui en suis redevable.

Dur, dur de me frayer un chemin dans la marée humaine. Mes efforts battaient de l'aile et mon extinction de voix ne m'aidait guère. J'implorai, crédule, que les sièges de la salle s'alignent en un sentier balisé et que mes pas me portent vers la scène.

En vain. La salle se vidait peu à peu.

Cédrus était introuvable. Aucune trace de mon ami le Phénix. Je suis sûr qu'il aurait fait l'impossible, lui. Pour me consoler, je répétais sans conviction "L'absent a ses raisons", un dicton du pays qu'il m'avait appris. "El ghayeb 3ezrou ma3ou".

Des hommes avec de grosses pastilles dans les tympans d'où pendait une sorte de vrille barraient la route. Ils se tenaient impassibles. La grande silhouette de l'ambassadeur de la francophonie s'estompait dans un branle-bas. J'entendis un "désolé". Un tout dernier. Puis son convoi a démarré et je l'ai vu partir dans un carosse noir à la forme interminablement longiligne.

Je rentrai chez moi inconsolable et perplexe. "Désolé". J'en restais bouche bée.

Inconsolabe je l'étais il est vrai, mais déterminé.

A vaillant coq, persévérer compte plus que jamais. Ce bémol à l'âme n'altèrera pas mon chant. A moins de 190 jours des Jeux, j'ai encore plein de mots à tisser sur la Toile.

Je sais que quelque part, au bout de l'espace francophone, son veilleur, ce grand invité de cette journée mémorable, lui qui a fait l'éloge de l'hospitalité du peuple libanais, de son engagement politique et choix culturel envers cette noble cause, porte bien son nom - diouf en libanais est le pluriel de dayf qui veut dire invité - je sais qu'il est là, présent, et qu'il suffit d'un clic pour que la rencontre se concrétise. Au-delà des océans, bien plus loin que les continents.



Senghor, son bâtisseur, l'avait bien dit "La Francophonie, c'est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre".


Ma mission continue. Accompagner la sixième édition des Jeux de la francophonie et le périple de ses arts au Pays de Cedrus.

vendredi 20 mars 2009

Un art, une étoile


Avec grâce elle virevoltera.


Des arabesques sur pointes elle dessinera.


Des petits rats elle formera.


De ses mouvements elle enchantera.


Avec élégance la fête de la francophonie célèbrera, ce soir au palais de l'Unesco.


La grande dame de la danse, c'est elle.


Elle, c'est Nada Kano.

jeudi 19 mars 2009

Un art, un portrait sur toile


Sa toile "L'odeur d'une mère" a fait la couverture d'un célèbre agenda culturel de Beyrouth en février 2009.

De son univers sombre rayonne des peintures paisibles où flotte une tranquilité mystique et harmonieuse.

Lui-même qualifie la relation qu'il a avec son art de soufisme moderne.

Il priviligie la couleur noire et teintes bleutées.

Des objets qu'il peint, irradie une aura poétique.


Il y a certainement du soleil dans son pinceau.

Son nom ne provient-il pas d'Héliopolis, l'antique Ville du Soleil des romains, grecs et phéniciens qui l'ont habitée ?

Lui c'est, Oussama Baalbaki. La peinture, il sublimera à la finale des Jeux.


mercredi 18 mars 2009

Un art, un autre portrait

La saga des portraits continue.

Honneur à la magie de cet autre oeil qui fige l'image et lui donne vie, hommage au cliché de l'instant présent et à un autre portrait.

Son nom, don de Dieu, littéralement. Ses photos sont à son image, généreuses.

Dans ses paysages luxuriants qu'il transforme en cartes postales, du vert et du bleu en abondance. Les feuillages sauvages dissimulent un environnement largement urbanisé.

A l'opposé, la façade imposante d'un bâtiment semble émerger d'un terrain vague parsemé de vert ça et là.
Deux compositions qui se contrastent et établissent entre elles des liens, confrontent des points de vue et induisent des pistes de réflexion.
C'est par cette règle du "pousser-tirer" qu'il a exprimé sa vision de son Liban actuel dans le cadre de l'atelier de photographie "BE-SIDES" organisé par le "Goethe Institute" de Beyrouth durant l'été 2007 avec la photographe allemande Frauke Eigen.
Lui, c'est Yves Atallah. Il représentera le Liban dans la catégorie Photographie.

Cedrus chante avec les finalistes


Une date me revient qui a marqué les sélections culturelles : le samedi 4 octobre 2008.
Belle célébration de la chanson aux sons de la guitare, du piano et de la batterie, concert nocturne donné par les finalistes du concours de la chanson des VIèmes Jeux de la Francophonie au Jardin Samir Kassir, au centre-ville de Beyrouth.

Ils étaient tous là, Miguèle, Anthony et son groupe les HomeMade, Cynthia, Cheryl, Mia et Karimbo.

Six interprètes, auteurs-compositeurs ont occupé la scène : du pop, du rap, des grands noms de la chanson française, des duos aussi jusque tard dans la soirée, largement encouragés et applaudis par un public venu en fans, parents, amis ou spectateurs enthousiastes.

Du talent, du trac, une belle perfomance qui a enchanté Cedrus et les organisateurs.

Un art, un portrait

Chanter, danser, sculpter, écrire, raconter, peindre et fixer l'instant présent par la photo : sept belles manières de façonner la langue française.

Sept disciplines, sept candidats qualifiés qui représenteront le Liban lors de la grande finale des VIièmes Jeux de la Francophonie à Beyrouth.

Pour leur faire honneur, je louerai leur art en vous les présentant.

Aujourd'hui, place à la sculpture.

Elle écrit, elle est passionnée par la philosophie indienne. Elle sculpte autant les mots que la matière, qu'elle soit bois ou pierre.

Elle est l'éditrice en chef du premier magazine dédiée à la femme diffusé dans le monde arabe, aujourd'hui centenaire au titre évocateur de la beauté féminine.

Elle a reçu le Prix International de la Laïcité en janvier 2009. Un prix qui récompense une action, un combat, un écrit en faveur des valeurs déclinées par la Laïcité : la liberté de conscience, de l’émancipation, l'égalité des droits et l'universalisme des valeurs et qui distingue tous les deux ans un lauréat français et un lauréat international. Ce sont ces valeurs qu'elle avait défendues dans son étude "Introduction aux épîtres de la sagesse (l’ésotérisme druze à la lumière de la doctrine de Çankara)" préparée dans le cadre d'un doctorat de philosophie et publiée en 2006 aux Editions L'Harmattan.

La sculpture aujourd'hui exposée en face du ministère du Tourisme à Beyrouth, est sa première réalisation solennelle.
Elle a fait maintes fois honneur à la francophonie en participant à des manifestations collectives telles que "Le dialogue des cultures" et l'exposition pour la Francophonie au Centre-ville de Beyrouth en 2001, manifestations qui ont précédé le IXème Sommet de la Francophonie qui s'est tenu dans la capitale libanaise en 2oo2.

Cette même année, elle signe avec "Les Tours du silence", sa première exposition individuelle à l'Espace SD à Beyrouth : des volumes géométriques en pierre aux formes rondes et dynamiques rappelant le constructivisme.
Elle a récidivé avec "L'un regarde, l'autre agit" en sculptant cette fois-ci le bois, puisant son inspiration d'un texte sacré de l'hindouisme : "Deux oiseaux associés l'un à l'autre, avec des noms semblables, sont perchés sur le même arbre. Des deux l'un mange les fruits savoureux, l'autre, sans manger, regarde".


Aujourd'hui, plus que jamais les formes aériennes de ses créations, lui donne des ailes.

"Et je m'envole" est le titre de sa dernière exposition d'automne 2008 à la galerie Surface Libre à Beyrouth.

Elle, c'est Nadine Abou Zaki


Photo Sculptures Espace SD

mardi 17 mars 2009

Les Jeux et la Journée de la Francophonie



Mon chant résonnera fort ce vendredi 20 mars pour acclamer M. Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal et actuel Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie à son arrivée à Beyrouth.

20 mars, un jour pas comme les autres pour les francophones du monde entier. Un jour pour faire hommage à la langue française qu'ils aiment et partagent.

Et c'est à Beyrouth, ville hôte des VIièmes Jeux de la Francophonie, que M. Abdiou Diouf a choisi de célébrer cette journée internationale, visite préparée en février par M. Ousmane Paye, son Conseiller spécial lors de sa rencontre avec les autorités libanaises pour faire le point sur l'état d'avancement de l'organisation des Jeux.

Telle l'hirondelle qui annonce le printemps, Son Excellence, affirme par sa venue l'importance des Jeux et exprime avec force et détermination sa solidarité avec les organisateurs en leur témoignant toute sa confiance.

20 mars, les langues se délieront et feront la fête en jonglant avec ces dix mots sur le thème de l'avenir : ailleurs, capteur, clair de terre, clic, compatible, désirer, génome, pérenne, transformer, vision.

20 mars, moi, Cèdre Franc le coq vaillant, chantera.

Les Jeux tous comptes faits...à J-193



Sur mon carnet de vol, quelques repères.

Des chiffres, des dates, des lieux à retenir.

Aujourd'hui, 17 mars 2009, Cedrus et moi sommes à J-193 de notre destination finale, les VIièmes Jeux de la Francophonie

70 Etats et gouvernements membres ou observateurs de la Francophonie sont invités

3000 participants, sportifs et artistes, sont attendus

Au programme :

7 disciplines culturelles : la chanson, le conte, la danse de création, la littérature (nouvelles), la peinture, la photographie et la sculpture

6 disciplines sportives : l'athlétisme, le basket-ball féminin/masculin, le football masculin, la boxe, le judo féminin/masculin et le tennis de table féminin/masculin ainsi que le volley-ball de plage à titre de démonstration

12 sites accueilleront les manifestations :

Le campus de l'Universtié Libanaise avec son "Village des Jeux" de 705.000 mètres carrés hébergera les participants et leurs délégations


Le Palais de l'Unesco, le théâtre Béryte et l'amphithéâtre Pierre Abou Khater de l'USJ, le théâtre du Casino du Liban, pour les concours culturels

La Cité Sportive Camille Chamoun de Beyrouth, les stades municipaux de Beyrouth et Bourj Hammoud, le stade Michel EL Murr, les clubs Homenetmen et Riyadi à Beyrouth et le stade Rafic Hariri à Saida, pour les compétitions sportives.

10 partenaires s'associent à l'évènement :


Autorité Française : Ambassade de France au Liban


Nations-Unies : UNDP, UN Volunteers

Médias : L'Orient-Le-Jour, TV5Monde, Espace Francophone, NRJ, Future News, Abidjian.net


Transporteur : MEA

et aussi des milliers d'heures de persévérance, de bonne humeur, de solidarité qui n'ont pas de prix.

Cedrus, mon ami

C’est Cedrus qui a été mon guide dès le début des préparatifs de mon voyage. Son prénom, faisait bel écho au mien. Je lui avais parlé d'un cèdre magnifique planté au centre de la grande cour où j'habitais. Je picorais souvent dans sa résine tombée d'épuisement au pied de son tronc ; d'où l'origine de mon prénom. De ce cèdre j'avais appris ce qu'était la majesté. J'ai renoncé depuis à porter ma crête rouge d'une allure altière. Avec cette confidence, est née au-delà des frontières et des échanges épistolaires, une amitié sûre entre Cedrus et moi.

Ensemble, nous avons conclu un pacte. A mon arrivée au Pays du Cèdre, tous deux vêtus de notre plus beau plumage nous chanterons à l’unisson “Solidarité, Diversité, Excellence”, nous veillerons à insuffler ces valeurs aux sportifs et artistes, venus des cinq continents défendre les couleurs de leurs pays au nom de la francophonie.

C’est avec grande fierté qu’il m’avait annoncé en février qu’il sera la mascotte du millésime libanais 2009.

Ses traits sont inspirés du Phénix, cet oiseau légendaire qui renait de ses cendres et qui de ses plumes odorantes parfumait les forêts du Liban d'encens et de myrrhe.

Cedrus a pris forme sous le crayon d’Armand Homsi, illustrateur et caricaturiste libanais qui signe la caricature du jour d’un grand quotidien libanais de langue arabe qui a pour effigie, un coq à la couleur bleu du matin.

Son prénom proposé par Lara Akiki, heureuse gagnante du concours lancé par le Comité National des Jeux de la Francophonie en octobre 2008, lui fait hommage.

Gloire à Cedrus mon ami, le phénix-mascotte des Jeux de la Francophonie 2009.

lundi 16 mars 2009

Beyrouth prend son élan

Les informations affluent du Liban et c'est bon à partager.

Les Jeux prennent formes et couleurs. Les organisateurs s'élancent dans la course folle des préparatifs. Etapes incontournables pour la réussite d'un si grand évènement.

Deux temps, deux mesures, deux hauts-lieux historiques.

Premier temps : le jeudi 28 août 2008, le Grand Sérail de Beyrouth, d'où a été officiellement lancée la préparation de la VIe édition des Jeux de la Francophonie par Fouad Siniora, Premier ministre du Liban et président du Comité National d’Organisation des Jeux de la Francophonie, et Clément Duhaime, administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), au cours d’une conférence conjointe, dans ce lieu chargé d'histoire, siège du gouvernement libanais.

Second temps : le dimanche 5 octobre 2008, le Palais Présidentiel de Baabda, d'où le général Michel Sleiman, président de la République libanaise, a officiellement déclenché le compte à rebours des VIes Jeux de la francophonie en la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, des directeurs de différents ministères, du comité organisateur des Jeux et d’un bon nombre de présidents de municipalité, de politiciens et de journalistes.

Sous un beau soleil d'octobre, une course relais a eu lieu dans les quatres coins du pays. Celle-ci s'est terminée sur les marches du Palais Présidentiel à l'arrivée de six athlètes hissant chacun un drapeau représentant les six gouvernorats ou mohafazats du Liban, l'équivalent de nos départements en France.

Signe particulier de ces six drapeaux : les maires et les présidents des municipalités de chaque mohafazat ainsi que des membres de comités civils, politiques, sociaux et culturels du pays y avaient apposé leurs signatures.

Je retiendrai un signe particulier pour cette journée : l'union par le sport, la force des Jeux de la Francophonie.



Si les Jeux m'étaient contés

Au commencement était la langue. Celle qui unit et véhicule l'égalité, la fraternité et la liberté.

Il y eut ensuite, un sommet. Celui des chefs d'Etat et de gouvernement qui partagent cette même langue. Ce fut le Ier Sommet de la Francophonie. C'était à Paris en 1986.


Il y eut un autre. Le IIième au cours duquel une idée à germer : faire rayonner la langue française parmi les peuples qui la partagent qu'ils soient du Nord ou du Sud par le sport et la culture. C'était à Québec, en 1987.

Ainsi sont nés les Jeux de la Francophonie, véritables porteurs de dialogue entre les jeunes des pays membres de l'espace francophone. Ils sont organisés sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et du Comité National d’Organisation des Jeux du pays hôte.

La première édition a été lancée en 1989 au Maroc, dans les villes de Casablanca et Rabat. Depuis, les Jeux de la Francophonie se sont succédés, tous les quatre ans, de la France à Madagascar, du Canada au Niger, au rythme de l'année post-olympique, alliant compétitions sportives et concours artistiques et culturels.

2009, 10 ans plus tard.

Beyrouth se prépare à accueillir la sixième édition des Jeux de la Francophonie. Une belle rentrée francophone pour les Arts et les Sports du 27 septembre au 6 octobre au Pays du Cèdre.