mercredi 25 mars 2009

Un art, un portrait avec des mots pour le peindre

Elles sont trois. Avec les mots elles s'expriment. Elle les brassent avec enchantement, chacune avec son talent.

Avec elles, c'est en beauté que la saga des portraits prend fin.

Je vous les présente : la première leur prête sa plume, avec la deuxième ils voyagent dans le temps jusqu'au pays des mille et une nuits et la troisième les loue et leur compose des mélodies.

Les voici, les voilà. Tour à tour, un jour ; une artiste.

Jour 1
Ma première puise dans son encre, y trempe sa plume. Sur sa page blanche, des lettres, des mots, des phrases prennent formes. Des personnages aussi. Elle leur brode un lieu, une existence et les fait vivre.

Etudiante en philosophie, influence sans doute paternelle, elle a taquiné un temps la muse et a remporté en 2004, avec son recueil "Alba Rossa", le prix de la Traductière, concours de poésie de l’Université Paris-Sorborne, ouvert à tous les étudiants des établissements supérieurs français et francophones. En voici, quelques vers :


"Comme un linceul, la pâleur de tes joues
m’apprend qu’on a pris ma terre
et qu’à cet autel, à cette dalle d’ermite
que rongent les herbes inquiètes,

Tes lèvres de silence mourront sur mes mains"

Cette année-là, elle recevra également le prix de la nouvelle francophone à Issy-les-Moulineaux.

Juillet 2006. Un été qui lui fait revivre ce qu'elle avait vécu 20 ans plus tôt. Avec ses deux amies bloggeuses, un récit est né "Beyrouth, été 2006". Trois regards, trois styles différents sur la folie meurtrière et l'inaction des uns et des autres cet été-là. Trois jeunes femmes qui pendant trente-trois jours ont tenu leur journal qu'il soit en ligne ou sur papier. Dans son récit, elle témoigne de son vécu, de celui des autres, de l'actualité et pose un regard réfléchi sur les émotions qui en découlent.

Suivra en février 2008, l'adaptation d'une pièce de théâtre "un cauchemar en trois mouvemements" à partir de son texte et des extraits du blog d'une des auteures montée et interprétée à Paris par Nadine Malo, comédienne d'origine libanaise.

Très tôt elle a chaussé ses ballerines, a dansé transporté par la musique et a évolué "nourrie de l'enseignement de sa mère" (dixit Elle). C'est sur scène qu'elle puise aussi son inspiration, le théâtre étant cette autre corde tendue à son arc. Créer une chorégraphie en y mêlant texte, son et une image, tel est son art. Son spectacle "How they thought a table is a table" ou "Comment ils ont cru qu’une table était une table" présenté en 2007 à Beyrouth l'illustre merveilleusement bien.

L'inspiration ne s'arrête pas là.

En 2008, la Grande Bleue lui porte chance. Sa nouvelle "La ballade de Myriam" remporte le Grand Prix de la Méditerranée décerné par le Forum des Femmes de la Méditerranée. Forum qui organise chaque année son concours de nouvelles adressé aux femmes du pourtour méditerranéen dont le thème pour l'édition 2008 portait sur l' "Escale".

C'est elle qui a été sélectionnée pour représenter le Liban aux Jeux de la francophonie 2009 dans la catégorie "littérature".

Elle, c'est ma première artiste de ce jour, elle c'est Caroline Hatem.

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